quelques jours en Malaisie

       Après tout ce temps d’interruption , j’ai un mal fou à me remettre au blog ! Depuis mon retour de Malaisie , je remets de jour en jour , comme les dissertations au lycée que je n’arrivais à faire qu’au dernier moment .

     En fait , ça va être difficile de vous parler de la Malaisie . Grâce à mon amie Chew Yee  , j’ai été plongée dans l’univers chinois ( 30 % de la population ) : amis , spectacles , temples bouddhistes , nourriture( hummmm... ),  expos de peinture et même une conférence en mandarin sur la condition féminine . Un délice ! China Town , vieux cafés chinois pleins d’Histoire , Petaling Street grouillante (tiens bien ton sac , Simone , ne cessent  de me répéter les copines ) .

Et en plus , partout , les festivités du Nouvel An Chinois : L’année du cochon .Des kilomètres de tables dressées le long de Jalan Bukit Bintang ,tout le monde peut manger , tambours et discours d’honneur ( Kuala Lumpur : boleh ! scande la foule .)

Boleh , ça veut dire « c’est possible  »

        Dès mon arrivée , Chew Yee m’attend à l’aéroport et m’offre deux oranges : c’est la façon de souhaiter Happy New Year .Le temps de poser les valises , elle a dejà prévu la ballade en ville , l’immense centre commercial dans les Twin Towers (qui sont encore debout , elles ... ) et une superbe exposition de peinture : des fleurs ;des roses , des roses, des roses ...

Nous irons manger dans un adorable petit centre Bouddhiste ,à la fois restaurant et bibliothèque , où circulent silencieusement quelques nonnes dans une ambiance feutrée .

      Dans les jours qui suivent , Chew Yee et son amie Mei  m’offriront le meilleur : leurs amis , leurs bons coins , leur présence .

       J’ai adoré la soirée chez Canon , qui connaît par cœur tous les livres de Thich  Nhat Hanh , mais n’a pas encore eu la chance de le rencontrer .Chez lui , un jardin zen magnifique , et des calligraphies de Thay partout . Je me sens chez moi .

       J’ai craqué pour le Bébé de Joo Ngee, amie peintre qui nous offre le thé dans sa maison - atelier .Je la retrouverai à la fameuse conférence , parlant des femmes avec son bébé dans les bras .

       J’ai aussi fait de la calligraphie dans un grand temple plein de fleurs et de bébé bouddhas adorables , goûté aux centaines de plats différents de ce pays multi-culturel , visité la ville rouge de Malacca avec Jia Jia , la  petite nièce ,  consulté un médecin  traditionnel chinois pour mes problèmes d’estomac ( qui va très bien depuis ) et me suis fais  faire de très jolies nouvelles lunettes  pour pas cher . Je ne pourrai pas vous en dire plus sur la Malaisie . Décidemment, je ne sais plus faire la touriste.

Après 6 mois à Larantuka , j’ai pu recharger mes batteries . Culture , plaisir des yeux  , raffinement ,propreté , j’en avais vraiment besoin .

  La Malaisie est un pays jeune, il fête cette année les 50 ans de son indépendance . Malais , chinois et indiens s’y côtoient .

Je ne sais pas s’ils y vivent ensemble .Mais il semble qu’il y ait une volonté de bien-être : transports en commun efficaces , souci de l’environnement , éducation et soins médicaux  de bon niveau ; à première vue, bien sûr .

A l’ambassade d’Indonésie , où j’ai dû demander mon nouveau visa , des centaines d’indonésiens immigrants  attendent, entassés, un contrat de travail . Beaucoup viennent de Flores. Ici aussi il y a le problème des clandestins .  J’interroge le chauffeur de taxi  indonésien : c’est comment la vie ici pour vous ? Pas facile , mais l’assiette est pleine , et on peut payer l’école pour les enfants restés au pays .

Bizarrement , ils me sont familiers .Je me sens un peu des leurs . Est - ce qu’après 6 mois dans un pays ,il y a déjà attachement , appartenance ?

          Au retour , à la descente d’avion , coup d’œil circulaire : Que cette île est belle !Je suis contente d’être là .

Tout de suite dans le vif du sujet : les chauffeurs de taxi qui se ruent sur les trois pauvres Blancs qui sortent de l’aeroport , qui disent n’importe quoi sur  le prix pour avoir le client . Ils me reconnaissent et me parlent de Gaia et Kolia (les enfants avec des lunettes !), j’en reviens pas . Je suis donc vraiment chez moi .

    Le bus pour me ramener à Larantuka devait partir à 17h , en fait nous avons tourné dans la ville jusqu’à 19 h, pour charger des passagers et toutes sortes de marchandises . Entre autres 500 petits poussins ,d’énormes rouleaux de cordes ,des dizaines de cartons . J’ai pesté , ragé , menacé de ne pas payer , ça les fait mourir de rire ...Je finis par rigoler moi aussi .

Samedi prochain , Dana me propose de l’accompagner dans un village coupé de tout .Pas de route , pas d’électricité , pas de telephone .Les villageois y vivent en autarcie . On ira avec un petit bateau . Ca m’emballe .

Ma deuxième mi-temps commence bien

Comments

[monique]

Je suis heureuse que tu aies pu recharger à ce point les batteries en Malaisie et que tu nous offres tes ressentis via ton blog; celà me fait voyager(j'en arrive presque à sentir toutes les odeurs...)
Même si l'on est de culture différente, nous sommes tous les enfants de la même Terre , mais surtout le lien est établi; tu es désormais un peu indonésienne à présent ... Est ce que tes yeux ne commencent pas à devenir légérement bridés?( quel mélange détonnant et étonnant avec l'italo-française que tu es!!!)
Je t'embrasse trés fort.
Monique

[edith]

contente de voir que tout s'est bien passé en malaisie et les superbes photos : c'est vrai que les cultures se juxtaposent sans se mélanger et que la côte est est très différente de la côte ouest "chinoise"
en tout cas un pays très attachant que ce soit d'un point de vue "touriste" ou "de l'intérieur" !
j'aime bien lire les blogs même si je ne connais pas (ou très peu) les gens : c'est comme si on voyageait
bonne continuation
edith (rencontrée à la YWCA de KL)

[solange]

ben voilà, il suffisait de s'y mettre, pas si indolente que tu le dis! Nous, ici, on est prêt pour la deuxième partie, après l'entracte ou la mi-temps, d'accord, c'est facile, on n'est pas sur scène ni sur le terrain, mais moi aussi, j'ai un peu l'impression que c'est chez moi,là-bas,alors bonne suite et banzaï.